• Qui suis je?

           Qui est cette femme qui habite mon corps?

    Qui est cette femme qui vit dans mon esprit ?

    Qui suis je ?

    .....Je me suis perdue .

    Pour n'être plus qu'à lui , j'ai fini par oublier qui j'étais...

    Je navigue depuis des années d'un monde à un autre ; d'un jeu à un autre; d'un visage à un autre...

    C'est à la fois terrifiant et apaisant. Une zone de flottement , entre le ciel et l'enfer. Entre hier et demain. Entre le souvenir et l'oubli.

             Lors que j'étais une petite fille , je dansais Copellia  entre la cuisine et le salon; je me faisais régulièrement sortir des cours de danse ; j'arrivais en retard!;  je rêvais de ballet, de tutus, d'étoile et de petits rats...

    Déjà la souffrance était bien présente dans ma vie; je m'en rends compte à l'instant!

    Puis j'ai grandi et j'ai soudain cette première pulsion de liberté...Liberté du corps...

    Mais je rêvais encore de l'amour que j'allais vivre!!!

     

             Aujourd'hui je bénis cette douleur apprise toute petite; et remercie celle qui 2h tous les jours plus 4h les samedi et mercredi, nous torturées 

    à grands coups de badine espérant ainsi faire de nous des ballerines "acceptables"!

    La garce , elle m'a appris la force de ne pas sombrer ; ou certaines fois de sombrer et de remonter ; plus guerrière...

    Mais il m'a volé mon âme...J'ai quitté son enfer pour me retrouver coincée dans le mien!

    J'ai perdu le chemin qui mène à moi ...

    .....En fait je ne suis rien. Rien qu'une enveloppe pas trop désagréable à regarder .

    Rien qu'un dédale de pourquoi, comment, quand...

    Je suis le labyrinthe où je me suis égarée...

    Pourtant je sais que j'ai aimé; vraiment.

    Je me souviens ...de tout...

    ...ça n'est pas lui que j'ai aimé; ...lui je l'ai imaginé...

    Rêvé!

    Non j'ai aimé vraiment cette "comète" qui,il y a longtemps maintenant ; a traversé ma vie et s'est arrêtée durant quatre ans dans mes bras.

    Oui je me souviens que j'ai su l'aimer...

    Je n'ai rien oublié de sa peau , de sa poitrine, de sa bouche, de ses mains amies et habiles.

    Je sens encore ses parfums ; sa douce violence ...

    J'ai oublié ta date de naissance mais je me souviens de la sienne!

    Je sens ses cheveux au creux de mes reins; sa tête sur mon ventre....

                                                 Dans cet autre moi je me sentais vivante; ça aussi je m'en souviens.

    Je ne me posais aucune question; je l'aimais c'est tout; et elle m'aimait.

     

                                  Mais maintenant quelle femme suis je ? 

    Celle qui la aimer ou celle qui s'est perdue avec lui ?



  • Commentaires

    1
    Mercredi 2 Juin 2010 à 22:47
    J'ai toujours
    besoin d'un temps de réflexion, de répit, lorsque je viens lire ici... Je ne peux décidément pas écrire tout de suite après la lecture, j'ai besoin de "digérer" ce que je lis, en quelque sorte... C'est dur... La violence nous apprend à être fortes, certes, à résister, une fois qu'on est devenues adultes, à bien d'autres violences, bien d'autres traumas, elle nous guide pour grandir et, comme vous le dites bien, nous apporte une sorte de liberté, du corps ou de l'âme... Mais, hélas, elle reste douloureuse tout au fil de notre vie quoi que nous y fassions, les cicatrices ne se referment pas comme ça, juste elles se soignent avec un baume d'amour et de tendresse... Douce nuit, bises.
    2
    Jeudi 3 Juin 2010 à 10:18
    merci
    Pour ton blog sensuel et magnifique.... Pour tes messages comme un baume appliqué sur une zone douloureuse.... Merci . A bientôt. Bises
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